Au Festival Arte Flamenco à Mont de Marsan
A la radio ! France Bleu Paris par Stéphanie Labadie Qu’est-ce qu’on fait des mômes?
“Les aficionadas flamenca de Pascale Pineda”
Dans la Presse écrite, Blog l’Arbre aux Contes du Journal Le Monde de Cristina Marino
http://contes.blog.lemonde.fr/2018/02/11/le-mandapa-tourne-la-page-de-ses-contes-dhiver-en-beaute-avec-une-grande-veillee-pleine-delan-et-un-petit-chemin-version-flamenco/
Le dimanche 11 février, dernier jour de la programmation des « Contes d’hiver » au Mandapa, s’est inscrit dans le prolongement de cette veillée de clôture, car la conteuse Céline Cossard qui a conçu, avec la danseuse et chanteuse Pascale Pineda, le spectacle présenté ce jour-là, Caminito, le petit chemin, fait partie des élèves de l’Atelier des Lents/d’Elan de Catherine Zarcate. Elle a d’ailleurs pris la parole au cours de la soirée du samedi, aux côtés de trois autres « Lentes », pour présenter son travail en cours autour de la mythologie grecque (création du monde selon Hésiode), des muses et des scientifiques modernes. En attendant de voir le résultat de ce mélange entre tradition et modernité, on peut déjà souligner la qualité de la création présentée en ce dimanche.
Avec ce conte flamenco, Céline Cossard et Pascale Pineda réussissent, en effet, un très joli mélange entre récit, chant, musique et danse. Chacune de ces disciplines parvient à trouver sa place dans l’ensemble et tous les artistes qui entourent la conteuse peuvent pleinement s’exprimer sans se faire de l’ombre les uns aux autres. Les passages de flamenco dansés (et souvent accompagnés de chants) par Pascale Pineda sont de toute beauté et occupent une place de choix dans le cours du spectacle. Quant à la musique interprétée par Jeromo Delor (guitare) et Sylvain Cabanacq (percussions et instruments à vent), elle n’est pas juste plaquée sur le récit de Céline Cossard, elle fait partie intégrante du spectacle et vient rythmer les différentes étapes du parcours initiatique du héros, Caminito, le petit chemin. Pour l’occasion, les spectateurs, assez nombreux, surtout pour un dimanche en plein après-midi, étaient non pas des amateurs de contes comme la veille pour la soirée orchestrée par Catherine Zarcate mais plutôt des passionnés de flamenco. Par ailleurs, Caminito, le petit chemin était le spectacle idéal pour tourner la page de la programmation contes de janvier-février du Centre Mandapa et annoncer celle de mars autour de la danse avec le festival Danse +.
Cristina Marino
Holybuzz http://www.holybuzz.com/Danse-Entre-el-vivir-y-el-sonar.html
« Entre el vivir y el soñar » [1] est un spectacle de danse qui se donne sur quatre dates à l’Épée de Bois et au Studio Théâtre. Il part d’un vers du poète Antonio Machado qui se traduit par « Entre le fait de vivre et de rêver il y a une troisième chose, devine-la », pour aller à la recherche de cette voie inédite, de cet ailleurs, et si ne sont utilisée que des citations de ce poète, il ne s’agit pas d’illustrer son œuvre mais bien de partir en exploration.
Le spectacle fait appel à trois interprètes et est construit en autant de parties. Si en principe le flamenco laisse une part à l’improvisation en ce sens que les gestes codés du danseur disent simplement quand commencer au chanteur ou au musicien, mais pas quoi, elle a choisi de tout prévoir, tout minuter. Les parties reprennent les attitudes décrites par le poète : d’abord la vie, ensuite le rêve, enfin cet entre-deux mystérieux, éventuellement mystique, qui – Pascale Pineda en est sûre, elle qui court après – mène à la sagesse. Car elle en a la conviction : il y a une sagesse cachée qu’il faut chercher, celle qui se trouve dans l’attitude calme des vieilles personnes semblant dire avec humilité « vaut mieux en rire ».
Mais en quoi le flamenco peut-il être un langage menant à la sagesse ?
Pour Pascale Pineda, la créatrice et interprète, le flamenco « c’est le ventre qui danse, c’est sur scène la venue au monde, dans la lumière, la douceur ineffable, la douleur, le sang, la violence. Tout s’abolit et se ré enfante, tout grimace, souffre, tout sourit et creuse les joues, tout tourne et disparaît. ». Et si on lui pose la question de savoir si on peut établir un rapport entre cette danse, qui pour elle passe par le ventre, et la musique de Wagner qui s’adresse aux tripes, elle répond que probablement que oui dans la mesure où elle a un faible pour Nietzsche.
Le flamenco, c’est encore dit-elle l’union parfaite entre le corps et l’âme, l’intellectuel et le charnel. En effet, la danse classique – qu’elle a pratiqué avant de passer au flamenco il y a dix ans – est toute entière tournée vers le haut, le ciel, l’éthéré. La danse contemporaine a un rapport au sol plus fort. Et le flamenco tape du pied sur le sol, enracine le corps, en même temps que les bras s’étirent vers le ciel en mouvements subtils. Et de citer Kazantzakis : « je remplirai ma chair d’âme, je remplirai mon âme de chair, je réunirai en moi ces deux ennemis séculaires. » Peut-être est-ce là un chemin de sagesse…
Pierre FRANCOIS
Dans le Culture Mag’ de L’Haÿ les Roses (94)
Dans le Lardy Mag, magazine de la ville de Lardy (91)